Garage Royal Enfield : Interview de Simon, chef d’atelier

Simon courrier mécanicien
Simon et son équipe s’assurent au quotidien de la bonne santé de nos Royal Enfield.

Simon, quel est ton rôle chez Mono 500 ? Présente-nous ton équipe ?

Je suis guide moto et chef de l’atelier à Salta. J’accompagne les groupes sur les routes en Argentine et je m’occupe également de l’entretien des 12 Royal Enfield de l’agence et des véhicules d’assistance. Au quotidien, je travaille avec Nico et Walter, deux mécaniciens avec qui nous avons ouvert le garage. Ils connaissent cette moto par cœur et ont chacun leur spécialité. Nico c’est la soudure et les suspensions, Walter c’est l’électricité et moi la prépa moteur.
Notre travail est de fiabiliser les motos en apportant quelques modifs. Châssis, suspension, électricité, admission et pleins de petites choses qui font de cette machine une bête de piste et lui donne plus de caractère sur la route.
A nous trois, nous gérons les stocks, fabriquons les pièces (celles que l’on modifie ou qui ne sont pas importées), on entretient les motos au quotidien et pendant les voyages.

Pourquoi choisir de rouler en Royal Enfield ?
Nous utilisons autant de pistes que de routes. Il nous faut une bécane polyvalente, confortable et facile à prendre en main. La Royal est basse, coupleuse et légère donc sécurisante. Elle permet à tous les pilotes de rapidement la maîtriser, se sentir à l’aise et profiter des sensations sans prendre de trop de risque.
Après il y a le look ! Simple et authentique, elle inspire la curiosité dans les pueblos que nous traversons, c’est génial !

Comment se comporte la moto pendant les trips ?
Cette moto est vraiment agile sur la piste, dans la caillasse ou dans l’eau. Elle supporte bien l’altitude. En préparant légèrement le moteur et en travaillant le cadre pour le rendre plus rigide et mieux suspendu, nous l’avons rendue super ludique sur route.
Mais nous la sollicitons plus que ce pourquoi elle a été conçue dans les années 50… Ils n’avaient pas prévu grimper les Andes à l’époque ! C’est la toute la folie du concept Mono 500.
Alors, elle déboulonne en permanence. L’électronique reste capricieux donc nous sommes en train de réfléchir pour passer sur des modèles  carbus. Aussi, la partie cycle doit être restaurée régulièrement.
C’est un travail à temps plein pour 3 personnes, c’est très intéressant et la satisfaction de nos voyageurs est vraiment gratifiante.

Est-ce que tu trouves des pièces pour t’approvisionner ?

C’est un thème sensible… L’importateur Royal Enfield en Argentine est de bonne volonté mais l’économie protectionniste du pays est un handicap. Les frontières sont fermées et les taxes sont hallucinantes (plus de 150% d’augmentation en 2015). Cela nous amene parfois à payer plus de 7 fois le prix d’une pièce. Alors nous nous approvisionnons en Angleterre, en Inde, en France, en Bolivie, en Uruguay…. Là où il y a de la dispo.
Pour le reste, nous fabriquons nous-mêmes les pièces. Ça nous coûte moins cher mais surtout cela nous permet de les renforcer, de choisir des matériaux plus adaptés à l’utilisation.

Actuellement, toutes des motos sont démontées, Qu’est-ce que tu es en train de faire ?

Les motos ont voyagé sur tous les terrains, avec de nombreux équipages différents. En 2015, elles sont allées au Pérou et en Bolivie pendant 2 mois non-stop, et le reste de l’année elles arpentent la Cordillère sur près de 150.000 km chacune…. Je vous laisse imaginer !
Il est donc temps de leur refaire une beauté, de les restaurer entièrement. C’est simple, on démonte la bécane jusqu’à la dernière goupille, on nettoie, on fait rectifier, on change toutes les pièces moteur, on change tous les caoutchoucs, les joints, les câbles, on refait le faisceau en entier, on les sable entièrement, on soude des renforts châssis et on repeint le tout.

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