La Colombie : Un repérage haut en couleur
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Ce qui interpelle en premier le touriste, c’est l’énergie positive que les colombiens vous transmettent. Les sourires sont gratuits et se consomment au quotidien. Acheter un ticket de métro, commander un jus de fruit frais ou demander son chemin, tout se fait dans une ambiance de décontraction et d’amabilité sincère.
Après quelques jours sur Medellin, il était temps pour moi de partir à la chasse aux belles routes, aux pistes amusantes et aux paysages de cartes postales. Cap vers le Sud, dans la région du café. Je me souviens des regards étonnés quand je traversais cette région avec mon chargement sur le vélo, j’ai retrouvé ces mêmes regards posés sur mon véhicule plein de boue.
A bord d’un petit 4X4 Vitara, armé de deux bons GPS, d’une carte routière et d’un cahier de notes, j’ai arpenté les petites routes, celles qu’on distingue à peine sur les cartes, qui se perdent dans les forêts ou le long d’une rivière. Il a fallu rebrousser chemin à plusieurs reprises, revenir sur ses pas, changer de direction, forcer le passage à travers un champ de café pour éviter un énième retour en arrière. Je me suis perdu plus d’une fois avant de trouver une route ou une piste qui répondent à mes envies et à celles des voyageurs Mono500.
La Colombie est étonnante de contraste, vous pouvez quitter Manizales, une ville de taille moyenne en pleine modernisation, pour vous retrouver 30 kilomètres plus loin dans un village qui semble avoir été figé dans le temps. Sur la petite place centrale de Murillo, aux abords du parc national Nevado Ruiz, je compte plus de chapeaux traditionnels que de casquettes, plus de cabines téléphonique que de portables, plus de chevaux que de voiture. Ici, l’équidé reste le moyen de transport le plus utilisé parmi la population locale. Les chevaux patientent à une barre d’attache et leurs maîtres savourent un café fraichement moulu tout en lisant les nouvelles d’un journal datant d’une semaine.
Le repérage pour un road trip à moto c’est comme le début d’un immense puzzle, on fouille dans un énorme amas de possibilités pour trouver les pièces importantes. Les villages authentiques, classés au patrimoine national, les points de vues, les bons restaurants, les beaux hôtels posent les bases. Peu à peu, l’image globale apparait ; les pistes, les routes secondaires, les lieux historiques viennent combler les espaces manquant. Et puis, on fait des rencontres, beaucoup de rencontres, il ne faut pas hésiter à rendre service, à faire des détours pour ramener des gens chez eux, à discuter, à échanger des idées. Les colombiens sont d’une aide inestimable, ils sont des pièces essentielles à mon puzzle et me permettent d’affûter mon regard sur ce que doit être “l’expérience Colombienne”.
Je continu d’avaler les kilomètres à flanc de montagne, de passer d’un côté à l’autre des crêtes sur ces routes où les lignes droites sont aussi rares qu’une Royal Enfield sans fuites d’huile. Il n’y a aucun doute, la Colombie est taillée pour l’aventure à moto.
Plus au nord je découvre une autre atmosphère aux abords de la ville historique de Carthagène des Indes, balayée par la brise des caraïbes. Rien que ce nom mythique inspire le voyage, une étape indispensable pour tout grand voyageur du monde. D’ailleurs cette ville fût une étape obligatoire pour toutes les richesses amassées par les colons espagnols avant de rejoindre le vieux continent. La ville n’a pas perdu de son opulence ; son architecture, ses couleurs et ses forteresses se visitent au son de la musique locale, la « Champeta ».
Je ferai plus de 9000 kilomètres en 3 semaines pour en retenir 2000, je visiterai plus de 60 hôtels pour n’en garder que 12. Les bases de ce puzzle sont posées et j’invite maintenant tous les voyageurs, avides d’aventures et de découvertes, à venir vivre “l’expérience Colombienne” sur nos légendaires Royal Enfield 500 Classic. Nous comptons sur vous pour apporter votre pièce à ce puzzle en perpétuel changement.