Des fourmis dans les pattes : un road trip de 1 500km en Albanie !

Avec 10 destinations moto réparties sur 4 continents, l’agence de voyages Mono 500, pilotée par Gauthier Deschamps, vient de traverser une année de défis.

Gestion de la crise, capacité à se renouveler, relations avec ses voyageurs et ses partenaires, l’entrepreneur baroudeur revient sur cette année particulière et nous explique comment l’agence s’adapte pour continuer de voyager et préparer la reprise avec sérénité et optimisme.

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Interview de Gauthier D. fondateur de Mono 500

Tout d’abord comment se porte Mono 500 ? 

Notre cœur de métier, c’est l’organisation de road-trip dans des pays lointains alors forcément, la fermeture brutale des frontières a coupé net nos projets en cours et à venir.
 
Mais notre force, c’est aussi de savoir nous adapter aux situations imprévues, de rebondir, de trouver des plans B. En mars dernier, quand nous avons compris que tous les prochains voyages allaient devoir être reportés, nous avons très vite imaginé des alternatives pour continuer de faire voyager les gens. Le fait d’être dans l’action a permis à toute l’équipe de ne pas fléchir, de rester motivée et soudée ; je crois que c’est la clé pour arriver à dépasser cette crise. Nos voyageurs ont également été d’un soutien sans faille et j’en profite pour les remercier pour leur bienveillance et leur confiance.
 
D’un pays à l’autre, la situation varie beaucoup mais on peut dire que globalement l’horizon s’éclaircit. On sait que les destinations vont rouvrir aussi rapidement qu’elles ont fermé grâce au carnet sanitaire. Reste à savoir lesquelles et quand…

Comment vois-tu l’avenir ? 

Je suis un entrepreneur optimiste. C’est un état d’esprit nécessaire pour le voyage aussi. Alors dans l’immédiat, nous devons nous adapter. Il faudra sûrement partir moins loin, envisager des séjours peut-être plus courts, réserver au dernier moment …

Aujourd’hui, au-delà de l’envie de voyager, c’est le plaisir de nous retrouver entre amis et partager des moments de liberté qui prime. Les gens veulent regoûter aux joies de l’aventure, ils sont prêts à accepter l’inattendu, le « pas tout à fait comme prévu ». Nous avons besoin de légèreté, de liberté, de plaisirs simples, authentiques et intenses.

“Des plaisirs simples”, c’est ton état d’esprit aujourd’hui ?  

Effectivement ! C’est mon état d’esprit et c’est celui de toute l’équipe. Nous avons envie de fluidifier les choses pour varier encore les expériences. Nous continuons à organiser des voyages-aventure clef-en-main pour les destinations lointaines mais nous allons aussi proposer des voyages plus autonomes, pour des destinations plus proches. 
 
Pour les petits groupes, l’agence répondra aux demandes plus particulières, sans limite de destination ou de choix de moto. Vous pourrez voyager avec votre propre moto, avec une trace GPS, ou avec l’assistance complète si c’est nécessaire. Nous adapterons notre logistique aux besoins les plus variés grâce à notre présence permanente sur le terrain et aux réseaux de professionnels que nous avons tissés à travers le monde depuis toutes ces années. Ça va être génial !

Quel avenir pour les organisateurs de voyages à moto ? 


Entre professionnels, nous avons passé beaucoup de temps à échanger sur nos situations particulières, sur notre vision du métier, sur les bonnes pratiques à mettre en place…etc. Nous sommes un petit groupe à prendre soin les uns des autres : c’est réconfortant et ça crée une émulation positive. La qualité des relations avec nos équipes locales et notre très bonne connaissance du terrain seront également deux atouts majeurs pour mieux redémarrer.

Nous avons aussi vu beaucoup d’évènements motards s’annuler. Je crois que l’ensemble des acteurs du milieu de la moto attend avec impatience de retrouver ces points de rencontre avec le public car ils permettent un vrai terrain d’échanges, de partage d’idées, de développement de projets et ils permettent de renforcer les liens avec les voyageurs. Certains salons ont réussi à se digitaliser et nous attendons encore avec impatience le retour des festivals pour retrouver le contact avec nos motards.
 
Enfin, on risque d’assister à un phénomène de revenge travel, qui va pousser les voyageurs à repartir vite et beaucoup pour rattraper le temps perdu après plusieurs mois de frustrations et d’immobilité.

Nous continuons à organiser des voyages-aventure clef-en-main pour les destinations lointaines

Royal Enfield, GS 1200 … Mono500 change son positionnement ? 

Avec l’arrivée des Royal Enfield 650 Interceptor, l’agence avait déjà pris le parti de faire une infidélité à la Classic 500. Nous en sommes très heureux puisque tous ceux qui l’ont essayé en voyage avec nous, l’ont adoptée. Idem pour la GS cette année en Albanie, ou le side en Asie centrale il y a quelques années, l’Italie en Guzzi…etc. 

Je suis convaincu que la monture conditionne le voyage. Nous sommes attachés à la Royal pour son agilité, sa robustesse, son capital sympathie. La 650 Interceptor c’est déjà autre chose, plus rigide, mieux finie… mais on garde le couple et l’allure d’antan. La GS quant à elle, offre du confort et une technologie mais aussi quelques limites, qu’il faut savoir jauger pour ne pas se mettre en difficulté. Du coup l’aventure mécanique laisse plus de place à la culture. En fin de compte, c’est cette multiplicité d’expériences qui donnent du sens à nos découvertes. 
 
Sans faire de détours, nos clients le réclament depuis toujours et je pense que l’agence doit maintenant avoir cette ouverture d’esprit. Sans compter que nous avons, je pense, l’expérience suffisante pour piloter de nouveaux projets avec de nouvelles machines. 

Quelle est la situation pour les destinations lointaines à moto ? 


Pour les voyages lointains, nous avons déjà de nombreux départs prévus jusqu’en 2022 en Argentine, au Chili, en Colombie et à Madagascar. Nos équipes locales sont impatientes de reprendre la route. Nos motos sont prêtes.
 
Maintenant, tout l’enjeu est d’arriver à garder le contact avec le terrain car toutes les lignes ont bougé. Pour cela, il faut se déplacer, aller vérifier et adapter les itinéraires, retrouver des hôtels, des restaurants, des guides. Il faut échanger très régulièrement avec les équipes locales pour être prêts le jour J. 
 
Juste avant le confinement, nous avions préparé avec Paul un magnifique itinéraire en Birmanie. Malheureusement, les frontières ont fermé à notre retour de repérage. Et aujourd’hui le pays traverse une crise politique. Nous devrons donc attendre 2022. Alors maintenant on se méfie des fausses promesses : de nombreux pays qui dépendent du tourisme font de grandes annonces mais nous devons vérifier que les conditions sanitaires soient garanties, pour pouvoir repartir sereinement.

Où est-ce que tu recommandes de voyager cet été ? 


Je n’ai pas de boule de cristal mais comme tout le monde, je recommanderai de ne pas aller trop loin. Il y a des coins absolument géniaux à faire en moto en France et en Europe. Road Trip Mag et le nouveau Michelin moto sont des bibles, ils nous donnent plein d’idées et de traces GPS. 
 
C’est l’occasion d’aller voir l’arrière-pays, de se faufiler pour éviter les attroupements inutiles. Il faut également profiter des festivals en plein air comme le Wheels & Waves de Biarritz ou le Alpes Aventure festival de Barcelonnette. Ces deux gros week-ends proposent des expériences variées, moto “mais pas que”. Ils sont l’occasion de très belles balades !
 
J’ai aussi en tête le cœur de la Corse, la Transpy, les cols de Haute Savoie, les Cévennes, le bocage périgourdin… Pour le plus lointain, compte tenu de la situation, je recommande de passer par des professionnels, bien entendu.

Cet été, nous nous concentrons sur deux destinations. L’Albanie et le sud de la France.

Que propose Mono 500 pour cet été ? 

Cet été, nous nous concentrons sur deux destinations. L’Albanie et le sud de la France. L’été dernier, nous avions initié “le Bivouac” en Occitanie. Le principe est simple : nous avons établi un camp de base à 30 minutes de la gare TGV de Montpellier et nous avons repéré 6 jours de balade en étoile pour arpenter les spots mythiques des Cévennes, les cordes du Tarn, les Grands Causses et le Haut Languedoc. 

Nous pouvons mettre à disposition jusqu’à 10 Royal Enfield Scrambler 650 basées chez nos amis du Domaine du Pelican, un mas typique languedocien en plein cœur d’un domaine viticole en activité : c’est l’une des tables d’hôte les plus agréable de la région, des chambres spacieuses, une terrasse ombragée et une piscine pour profiter des soirées d’été ! 

 
Vous pouvez donc venir entre amis, en famille ; venir passer un week-end ou une petite semaine. Vous serez en autonomie pour profiter des jolies routes, du beau temps et des bonnes tables de la région. 
 

Interview de Gauthier D. fondateur de Mono 500

Intéressé par un Road Trip en Albanie ?

Depuis 2007, nous accompagnons
des motards et motardes
partout dans le monde à la découverte
des grands espaces. Années après
années, nous avons ouvert de nombreuses
routes aux quatre coins du monde.

MONO 500 INTL
c/o Polaris Global Services Ltd
4ter Rue Saint-Georges
Port-Louis – Ile Maurice

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