« JE TE PARIE LE TOUR DE LA MER NOIRE EN MOTO »

En 2010, tu décides de partir faire le tour de la mer noire à moto. Comment est né ce projet de voyage ?

Il y a deux ans, après un pari lancé à un copain, nous décidons de partir sur la route. Au départ, nous fixons pour objectif Istanbul, puis, attirés pas les mythes qui résonnent autour de la Mer Noire, nous poussons un peu plus loin pour découvrir plus de paysages, de gens et la fameuse route de la soie.

Le mode de transport, la moto. La mienne, elle s’appelle Walkyrie et elle m’accompagne depuis toujours.

 Comment as-tu préparé ton voyage ?

Préparer son voyage c’est déjà partir…  Dans un premier temps, je me documente, je lis l’histoire du pays, les mouvements des populations, les intérêts économiques… Puis vient la consultation des guides et les heures de recherches sur Internet.
La carte papier reste pour moi un incontournable,  pour bien cerner les distances et avoir une vue d’ensemble du relief. Enfin , je trace sur le GPS. Je rêve ainsi de mon projet six mois avant et parfois plus… c’est dur d’attendre, mais quand arrive le jour J… quelle émotion !

Pourquoi avoir choisi cet itinéraire ?

J’avais à la base sélectionné quelques incontournables : suivre la route militaire, franchir le Caucase par cette frontière, découvrir le Mont Ararat et le palais Isak Pasa. J’ai choisi des routes secondaires et des paysages vastes comme sait l’offrir la Turquie, et des sentiers plus escarpés en Géorgie. La traversée du Caucase fut une étape magnifique! En Russie et en Ukraine, nous avons traversé beaucoup de plaines et j’ai adoré ! La Moldavie, fut une sacré transition, la grande pauvreté du pays m’a secoué.voyage moto mer noire Enfin, l’Albanie et ses pistes montagneuses ont été un vrai coup de cœur, une terre encore sauvage, mais pour combien de temps…

Comment as-tu été accueilli sur place ?

Nous avons été agréablement surpris par l’accueil chaleureux du peuple Turc.  Je crois que le B.A.BA. c’est de savoir s’adapter aux populations que l’on rencontre: observer et faire comme eux ; Il fait chaud , ils sont couverts, je suis couvert, ils enlèvent leurs chaussures, je fais de même etc… Pour échanger, il suffit parfois simplement d’ouvrir une carte, de partager  un café , un thé , un biscuit…

Une rencontre t’a marquée en particulier ?

Pas facile de choisir… Nous avons rencontré beaucoup de bienveillance. Je garde un excellent souvenir  de l’accueil des bikers russes, extraordinaire ! Des gens solides, avenants et respectueux du voyageur a moto. Ils seront toujours les bienvenus ici chez moi. Anton nous a fait découvrir sa région durant toute une journée. Je me souviens aussi des routiers iraniens avec ce convoie de camions citernes, incroyable !

Quelle été ta plus grosse galère ?
Hé bien aucune, des aléas de voyage mais pas vraiment de « galère ».

Et ta plus belle expérience ?

La rencontre avec le mont Ararat, c’est comme notre arrivé au Nemrut Dagui en 2011.
Le village d’Usguli en Géorgie, simple et rude, magnifique!
La route militaire en Géorgie, même sous la pluie, c’est quelque chose ! Humainement, le village de berger juste avant Kars en Turquie, des gens adorables.

Quel accessoire t’a été le plus utile pendant ton périple ?
Mon GPS, ensuite ma cafetière italienne et donc le réchaud qui va avec.

…Et le moins utile ?
Ma pelle US pour la moto, le bidon jerrican.. mais je les emporte toujours  (certainement pour le look !)

Un petit conseil pour ceux qui souhaitent tenter l’aventure ?
Partez ! Partez ! C’est du bonheur et ce n’est pas si difficile, c’est juste le départ et sa petite boule au fond de la gorge quand on laisse sa famille. Ensuite, bien préparer son voyage, lire les histoires, les coutumes et dessiner un itinéraire approximatif.
En Géorgie, un peu de pratique de tout terrain est recommandée car parfois, c’est vraiment  du sport !
Pour ma part, j’aime partir avec un peu de musique, quelque photos de votre famille, un carnet et un stylo.

Un projet en préparation ?

Tellement de destinations… la route M41 au Tadjikistan, et la boucle Samakand, Dushambé, Khorog, Osh. Il me faudra environ 1 mois… Cela ce fera certainement l’année prochaine. J’aimerai aussi partir en Turquie et en Iran en solo, à suivre donc…

Merci à vous deux et qui sait, a bientôt sur la route !

Toutes les autres aventures de Thierry : www.lesroutesdailleurs.com

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