Road trip moto en Himalaya​

La Transhimalayenne

Depuis 2011, nous partons explorer en Royal Enfield le Nord-Ouest argentin, dans la région de l’Altiplano, le plus vaste désert d’altitude du monde. Notre périple nous emmène jusqu’aux plus hauts sommets andins, pour redescendre les contreforts de la Cordillère des Andes par la Route 40 et arriver dans la région viticole de Cafayate.

L’Argentine est une terre de mythes. De nombreux aventuriers nous ont bercé avec leurs récits de voyages à l’instar d’Ernesto Guevara (le Che) et de son acolyte Alberto Granado qui ont parcouru le pays au guidon d’une Norton 500 cm3 de 1939. Les épopées de Saint-Exupéry, la création de l’Aeroposta Argentin… Mais aussi l’histoire mythique de Fangio, pilote automobile des années 50, sans oublier les traces du Rallye Dakar qui, de 2008 à 2018, a sillonné l’Argentine.

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Modalités de règlement:
– Un acompte de 30% à la réservation.
– Un solde à verser 1 mois avant le départ.
– Une caution de 1500€/moto non débitée.

Le budget comprend toujours :

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Jour 1 : SALTA
L’équipe de Mono 500 vous attend à l’aéroport de Salta selon vos horaires de vols. Un transfert privé est organisé vers votre hôtel de centre-ville. Puis, direction le garage pour un petit briefing et l’apéro. Installation à l’hôtel et dîner avec l’équipe.
Nuit : Nous passons la première nuit à l’hôtel colonial Almeria, un emplacement idéal dans le centre de Salta.

Jour 2 : SALTA
Nous quittons Salta par le sud. La roche se fait de plus en plus rouge à l’approche du canyon de Las Conchas. Ici, l’asphalte ondule entre les formations géologiques millénaires. Après le déjeuner, nous récupérons la fameuse Route 40 avant d’entamer l’ascension de l’Abra del Infiernillo, un col à 3 000 m.
Nuit : Le temps s’est arrêté à L’hacienda Los Cuartos. Dans cette maison familiale trois fois centenaire, le mobilier est d’époque et le petit déjeuner maison.

Jour 3 : TAFI DEL VALLE
Nous pénétrons dans la forêt du parc national Campo de los Alisos. La route est parfaitement asphaltée et peu fréquentée. C’est la sinueuse Quebrada de las Sosas qui nous conduit vers les hauts plateaux de la région de Tucuman. Après 40km à travers des zones agricoles, nous bifurquons sur une piste assez sportive pour entamer l’ascension du col de los Alisos
Nuit : Dans un village isolé loin de tous les axes touristiques, l’auberge Olegario offre un confort rustique mais une bonne douche chaude, un lit confortable et une cuisine de terroir.

Pour voir la suite du roadbook, télcharger :

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Installé à Salta depuis le début des années 2000, Franck est devenu un authentique Gaucho. Il n’a de cesse d’arpenter les Andes pour guider des groupes dans toutes les conditions. En véritable leader, il ouvre la route à moto et guide vos voyages aventure. Fort de solides connaissances historiques et naturalistes, et complètement intégré à la vie locale, il partage volontiers ses endroits secrets et insolites avec vous.

Nuni l’accompagne, il assure l’assistance mécanique et logistique de chaque voyage. Mécanicien de métier, fondu de moto et de road-trips, il ferme la marche en 4×4 avec vos bagages et les pièces mécaniques. Il a l’œil rivé sur vos motos et assure leur révision en permanence.
Il assure aussi la logistique de confort du quotidien, il est prêt à répondre à tous les imprévus et il a toujours une place pour vous dans sa voiture.

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Avec son look rétro, le ronronnement reconnaissable de son monocylindre et son confort de conduite, la Royal Enfield Classic 500 est idéale pour vivre un road-trip à l’ancienne. Basse, souple et coupleuse, elle nous emmène aux sommets des Andes et garantit une aventure mécanique et attachante. Pour améliorer le confort des passagers (ères), elles sont équipées d’une sur-selle et d’un dosseret. Les motos sont révisées en permanence.

Note générale des pilotes : 4,5 étoiles
Note générale des passagers (ères): 4 étoiles

Spec. techniques:
Type: Monocylindre 4 temps
Cylindrée: 499 cc
Crit’air: 1
Puissance: 27 ch
Hauteur de selle: 80 cm
Poids: 210 kg avec le plein
Freins: disques av/ar
Roues: 19” à l’avant, 18” à l’arrière
Pneumatiques: mixtes route/piste
Boite: 5 rapports

Légende Hébergement

Une estancia au milieu des vignes, un ancien couvent au pied d’un volcan, un refuge au milieu des condors… Nous arrivons en fin d’après-midi pour vous faire profiter de nos plus belles adresses, sur les plus beaux spots, pour finir la journée en beauté et passer de belles soirées tous ensemble.

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Nos voyageurs témoignent

Le Ladakh

Des déserts montagneux, des paysages lunaires, des successions de monastères bouddhistes tibétains face au plus hauts sommets du monde, c’est bien la région reculée du nord de l’Inde, le Ladakh !

Le Ladakh signifiant littéralement « pays des hauts cols », est aussi appelé « petit Tibet ». La région se situe au Nord de l’Inde entourée des montagnes de l’Himalaya. La majeure partie de son territoire dépasse 3 000 m d’altitude. La ville principale est Leh, elle possède un aéroport la reliant à New Delhi en 1h30 par vol intérieur. La plupart des habitants parlent le ladakhi, un dialecte proche du tibétain. La majorité des ladakhis pratiquent le bouddhisme et une part importante l’islam.

La vallée de la Nubra s’étend au nord. Irriguée par les eaux des glaciers de la chaine du Karakoram. Dans la vallée s’écoule la rivière Nubra puis Shyrok. Les sédiments déplacés par la fonte des glaciers entre l’hiver et l’été forment des dunes. Dans cette région, habitent des chameaux à plus de 3000 mètres d’altitude. A l’Est, les vallées resserrées laissent place à des hauts plateaux. Le paradis des yaks est parsemés de lacs. Les lacs Tso kar, Pangong tso ou encore Tso moriri offrent des paysages à la beauté énigmatique où les montagnes se reflètent parfaitement à leurs surfaces. Au Sud et à l’Ouest s’étend les montagnes du Zanskar. Cette partie est désertique et soupoudrée de quelques villages avec leurs monastères perchés.

Le Ladakh est habité depuis le néolithique. C’est au Xème siècle que s’installe dans la région les premiers empereurs tibétains. Cela perdure jusqu’au XVIIème siècle avant la rupture des relations avec le Tibet sous le règne du roi mongol Gushi Khan. Cette rupture entraine plusieurs invasions et tentatives de conquêtes du territoire jusqu’à la fin du XIXème s. En 1842, le Tibet et le Ladakh confirme leurs frontières respectives et signent des accords commerciaux. Cette même année la région est intégrée à l’Inde britannique.

Le Ladakh se situe à un endroit stratégique, le long des anciennes routes de la soie. En 2019, le Ladakh obtient le statut de région autonome administré par l’Inde. L’armée indienne est présente dans la région, car le territoire reste au cœur de tensions fortes entre l’Inde, le Pakistan et la Chine. Pour autant, sur la route il est possible de  rouler des heures dans le « moonland » sans croiser une âme.

Ouvert au tourisme depuis les années 70, il est aujourd’hui la première source de l’économie de la région suivit de l’agriculture de subsistance. Le défi actuel pour le Ladakh est de trouver un équilibre entre le développement de l’industrie touristique et la sauvegarde de l’environnement. En effet, cette explosion du tourisme met à mal les ressources naturelles, à l’origine de la venue des touristes. L’agriculture tend petit à petit à se transformer en agriculture plus intensive. Cependant celle-ci repose en grande partie sur l’eau des glaciers, mais ces sources sont menacées par la hausse des températures dû au changement climatique.

Il est difficile de ne pas repartir émerveillé du Ladakh. Tant pour l’accueil et la gentillesse des ladakhis que  pour la multitude de possibilités trekkings et découvertes culturelles que peut offrir la région. Tout pour un voyage hors du commun !

La faune dans l’Himalaya

L’Himalaya est un territoire à la beauté fascinante et gâté par la nature avec une structure écologique unique. Ce territoire humide au Sud et aride au Nord est riche en espèces faunistiques terrestres. Ses caractéristiques géographiques hors norme font de l’Himalaya un espace de fascination depuis des millénaires. Neuf des dix plus hauts sommets au monde parmi lesquels le mont Everest se situent dans l’Himalaya. Ces montagnes sont la source de certains des principaux fleuves asiatiques. Un espace d’autant plus admirable qu’il accueille plus de 900 espèces d’oiseaux, 200 amphibiens et reptiles ainsi que près de 300 espèces de mammifères dont 163 sont menacées à l’échelle mondiale. Parmi elles, il y a les trois plus grands herbivores d’Asie (l’éléphant, le rhinocéros et le buffle) et son plus grand carnivore, le tigre. Cet espace représente donc un véritable sanctuaire d’espèces animales observables nulle part ailleurs dans le monde.

   

Sur les 300 espèces de mammifères recensés seulement une douzaine est endémique. Parmi les espèces endémiques, le Sanglier nain présent dans le Parc National de Manas ou encore l’Ecureuil volant, qui est en danger critique d’extinction. En basse altitude, la faune est typique de la zone tropicale. On retrouve l’éléphant d’Asie, le rhinocéros et le tigre du Bengale. En moyenne altitude et jusqu’à 3 500m, on rencontre des espèces typiques de zone tempérée comme le renard, la marmotte ou le loup. Plus haut, habite notamment des chèvres sauvages, le mouton urial, le chamois goral, la chèvre pashmina ou encore la très rare gazelle himalayenne. Sur les 200 espèces d’amphibiens et de reptiles présentes, près de la moitié sont endémiques. Chez les insectes, la grande variété des espèces de papillons et la présence d’abeilles géantes sont à signaler.    

L’Himalaya possède également un grand nombre de variétés d’oiseaux, ils font partie de la faune exceptionnelle et tiennent une grande place dans la diversité.
Ce qui en fait un hotspot pour les amoureux d’ornithologie avec pas loin de 980 espèces enregistrées dont seulement une quinzaine d’endémiques. Parmi les espèces endémiques : la caille de l’Himalaya en danger critique d’extinction, le Faisan de Wallich, la Mésange à gorge blanche ou encore le Bouvreuil orange. Certains des plus grands oiseaux d’Asie vivent dans cette zone comme les vautours et les calaos. La plupart sont menacés, dû en grande partie aux activités humaines qui se sont développées dans la région. La destructions des forêts de feuillus dans les basses et moyennes altitudes entraine des problèmes lors de la nidification et le manque de ressources en nourriture.

La variété de la faune dans cet espace aux conditions climatiques parfois extrêmes, nous force à admettre que l’Himalaya est un paradis pour les amoureux de la nature !

Khardung La

De nombreux itinéraires sont faisables à moto au Ladakh entre les cols, les lacs, les splendides vallées de l’Indus et de la Nubra et la mythique transhimalayenne. Parmi les différents cols himalayens situés dans le Ladakh, celui de Khardung La  est un incontournable pour les amoureux de la route. La route d’accès au col est considérée comme étant la route carrossable la plus haute du monde, une ascension pour les routards téméraires. La voirie indique le passage à 5 602 m d’altitude. Le GPS un peu moins, celui-ci enregistre 5 359 m.

Le col de Khardung La à 40min de Leh par la voierie est la porte d’entrée vers la vallée de la Nubra et de Shyrok. La route est inégale. Les premiers kilomètres asphaltes se transforment rapidement en une piste plus chaotique. Cette route certes excitante peut s’avérer dangereuse. S’y aventurer nécessite quelques préparatifs.

Le plus important est l’acclimatation à l’altitude avant d’entamer l’ascension, parce qu’un mal des montagnes n’est vraiment pas une partie de plaisir. Avoir de l’eau et de la nourriture énergisante pour pallier la déshydratation et aux baisses d’énergie. Enfin, si possible avoir de l’oxygène avec soit. La meilleure période pour passer le col de Khardung La est en été, car les risques de neiges sont moins importants (mais pas exclut).  Les températures sont également plus surmontables pouvant atteindre 20 degrés.

Depuis le col, le panorama sur les routes sinueuses et la vallée laisse sans voix. La route est ouverte depuis 1988. Mais son histoire ne débute pas là, le col était autrefois un point de passage important des routes de la soie entre Leh et Kashgar. Pas seulement importante d’un point de vue touristique, elle est également stratégique pour l’Inde puisqu’elle constitue un accès privilégier vers le glacier de Siachen. Ce glacier administré par l’Inde est revendiqué par le Pakistan. Autre fait, une fois par an à lieu le Khardung La Challenge une des courses les plus difficile au monde. Un ultra marathon de 72 km dont le parcourt se fait à plus de 4 200m d’altitude. Un rendez-vous sportif pour les coureurs de l’extrême.

Le Khardung La est donc un col intimidant qui se fait sentir comme étant l’un des sommets du monde également connu sous le nom de « col du château inférieur », le col est une véritable inspiration pour une expéditions à moto.

Les monastères bouddhiques

Au Ladakh, on aperçoit vite les stupas blancs, les moines en robe rouge et les innombrable drapeaux colorés qui flottent dans le vent. Le bouddhisme est bien la religion dominante sur ce territoire et ça depuis plusieurs siècles. Presque tous les villages du Ladakh possèdent leurs monastères aussi appelé gompas (« lieux solitaires » en ladakhi). La plupart du temps, ils se situent un peu en retrait du village surplombant une colline, pour certains leurs constructions remontent au XIème s.

La liste des monastères du Ladakh serait longue à dresser. Ils mériteraient tous d’être mentionnés. Cependant, nous verrons ci-dessous les six immanquables lors d’une venue au Ladakh.

  • A 40 km de Leh, le monastère d’Hémis datant du XVIIème s est réputé pour être un de plus riche et l’un des plus grand du Ladakh.
  • Le monastère d’Alchi du XIème s est considéré comme l’un des plus
    ancien du Ladakh. Il est connu pour abriter des peintures murales
    comptant parmi les chefs-d’œuvre mondiaux d’art religieux.
  • L’inatteignable monastère de Puktal dont la visite est une véritable petite aventure, construit à flanc de falaise avec une partie troglodyte. Les différentes salles sont reliées par des plateformes en bois et des systèmes d’échelles.
  • Le Monastère Thiksey du XVème s domine le village du haut de la falaise. Depuis la terrasse située sur le toit du gompa, la vue sur le pic Stok Kangri est splendide. A l’intérieur, se trouve une statue de bouddha de près de 15m de haut, l’une des plus grande du Ladakh.
  • En retrait de la route descendant du col de Fotu La, le Monastère de Lamayuru est le plus ancien du centre du Ladakh. Semi-troglodyte et à flanc de montagne depuis le monastère, la vue sur le « moonland » est incroyable ! On appelle « moonland » le paysage de la région car son sol gris-ocre et ses reliefs font penser à un sol lunaire.
  • Enfin, le Monastère Diskit surplombant la majestueuse vallée de la Nubra est fondé au XIVème s. Il est connu pour sa statue du Bouddha Maitreya de 32m de haut inauguré en 2010. Des pieds du Bouddha s’ouvre une vue panoramique sur la vallée, un immanquable !

Les monastères au Ladakh sont des lieux vivants. Ce sont d’abord des lieux de vie, sorte de village dans le village. Les moines y ont leurs habitations. Mais c’est surtout un lieu d’enseignement du bouddhisme, selon les différentes écoles et mouvements véhiculés par les nombreux courants et grands maîtres de la religion.

Que ce soit dans les villages ou les monastères les ladakhis sont toujours accueillants. La visite de ses lieux de cultes dans le décor à couper le souffle de l’Himalaya ne peut appeler qu’au silence. S’imprégner de la culture bouddhique au Ladakh par la visite des nombreux monastères ajoutera sans aucun doute une touche de spiritualité à ce voyage.  

Le Parc National Hémis

Créé en 1981 dans la région du Ladakh, le Parc National Hémis se situe à 50 km à l’ouest de la ville de Leh en suivant la route qui longe l’Indus jusqu’à la confluence avec le fleuve Zanskar. Haut dans l’Himalaya, ce parc naturel est à une altitude variant de 3 000m à 6 000m, appelé parfois « le petit Tibet indien ». Il occupe d’abord une superficie de 600 km2 d’aires protégées puis dans les années 90 passe à 4 400 km2. Ce qui en fait un des hauts lieux de la protection de la biodiversité en Inde et en Asie. C’est le seul parc national en Inde qui se trouve au nord de l’Himalaya. Il abrite un certain nombre d’espèces de mammifères en voie de disparition, parmi lesquelles le léopard des neiges (dit aussi panthère des neiges).

Le désert froid et la steppe alpine du Ladakh a une flore spécifique à son climat. Elle se constitue de forêts de pins, de zones arbustives et de prairies, ainsi que d’une végétation de toundra alpine. La faune s’est également adaptée, de nombreux mammifères et oiseaux vivent dans ce climat extrême de l’Himalaya. Beaucoup d’animaux du Ladakh présents dans le parc font partie des espèces menacées tels que le léopard des neiges, le loup du Tibet, le mouflon du Tibet et la grue à cou noir. On peut aussi croiser d’innombrables animaux qui font plaisir à voir comme le bouquetin, le bharal ou « mouton bleu », le kiang (l’âne sauvage tibétain) dont la curiosité naturelle les rend faciles à repérer ou encore la marmotte. Les amoureux des oiseaux trouveront aussi leurs comptes : pinsons, rouges-gorges, huppes, d’aigles royal sont fréquemment observables. Enfin, le parc est mondialement connu pour abriter la plus dense population de léopard des neiges. Pas moins de 200 individus vivent dans le parc d’Hémis. L’espèce est difficile à voir, se camouflant parfaitement avec l’environnement blanc en hiver. Ils sont aussi insaisissables que beaux. Les observer nécessite un œil expert, la meilleure saison pour le faire est à la fin de l’hiver.

L’écosystème unique du parc d’Hémis offre donc une chance aux passionnés et admirateurs de la faune sauvage d’observer certaines des espèces les plus belles et les plus rares avec pour toile de fond le ciel bleu, les pics enneigés et les montagnes escarpées.

Le parc offre un certain nombre d’itinéraires pour la randonnée de la mi-juin à la mi-octobre ; ces itinéraires de trekking sont parmi les plus populaires au Ladakh comme le trek de la vallée de Markha et le trek de Spituk à Stok par le col de Ganda La. Les différents circuits dans cet endroit paradisiaque permettent de partir à la découverte d’espèces endémiques d’oiseaux ou encore de rencontre avec les yaks et les ânes. Le parc est aussi un point de départ pour les amateurs d’alpinisme. Le pic Stok Kangri (6 153m) et le pic Kang Yatse (6 496m) attirent chaque année de nombreuse personne.

L’immensité, les hautes montagnes, les vallées, les monastères, l’hospitalité de la population et la spiritualité de la région en font un paradis pour les amateurs de nature et d’aventure. De nombreux camps de base permettent de préparer des départs avant l’ascension des sommets himalayens. Soyez ouvert à toutes les expériences que la destination a à offrir, soyez curieux, il y a tellement de choses à voir dans la nature sauvage enneigée du Parc National d’Hémis.

Nouvelle route du Zanskar

Entre les sommets de l’Himalaya, la vallée du Zanskar située dans la région du Ladakh porte le nom du fleuve qui la traverse. Cette vallée est restée isolée pendant des siècles. Coupé du reste du monde en raison de contraintes géographiques, le Zanskar est resté un haut lieu de la culture bouddhiste tibétaine traditionnelle. Parsemé de monastères accrochés à flanc de montagne, en empruntant la piste on rejoint la vallée du Zanskar. Les routes carrossables de la région figurent parmi les plus haute du Monde ! La Transhimalayenne est un ensemble de routes qui serpentent en altitude entre l’Inde, le Tibet et Népal. Elle est difficile. En été, entre les canyons de l’Himalaya le fleuve Zanskar se déchaîne. En hiver, il gel intégralement se transformant en une route de glace. La route est ainsi bloquée 7 mois dans l’année par les chutes de neiges. Perpétuellement en travaux, la route ne cesse de s’améliorer malgré certaines parties difficilement carrossables : terre, sable, boue, passages de gués…

Il y a quelques années encore, seul une route, établie en 1979 permettait de relier la vallée à Kargil. Avant sa construction, l’unique moyen d’atteindre ou de sortir de la vallée du Zanskar en été était une longue route appelée Penzi La à travers les cols. L’hiver cette route est impraticable avec la neige. Les habitants circulent alors sur le Zanskar gelé. La question de la route et du désenclavement de la vallée a fait débat.

Certains perçoivent la construction de cette route comme la fin annoncée d’une terre préservée. Ils y voient la fermeture des chemins de treks et la fin d’un mode de vie « authentique ». Cependant, la construction de ses nouvelles routes enrichit aussi les possibilités et surtout prolonge la période touristique propice donc pour l’économie.  Les voyageurs pourront découvrir ces nouvelles voies avec de nouveaux trek et de nouvelles visites culturelles et ainsi permettre de proposer une vision plus riche du Ladakh-Zanskar.

Pour d’autres, la construction et l’entretien d’une route est salvateur de l’isolement, donnant accès plus facilement aux structures publics (écoles, hôpital) et surtout un bilan de personnes décédées en traversant la rivière gelée moindre. Pour donner un exemple : au meilleur de la saison, il faut 24h pour atteindre l’hôpital par les pistes. Les 7 mois d’enclavement sans structure médicale, sans ravitaillement, sans échange de nouvelles avec des proches ont conduit les habitants à réclamer l’accélération de la construction de cette route. Le gouvernement indien a ainsi poursuivi la construction et l’amélioration des routes au Ladakh telle que la nouvelle route entre Leh et Padum, le long du Zanskar.

Que ce soit sur les nouvelles ou anciennes pistes une chose de sûre la conduite en Inde est quelque peu déroutante et le klaxon est roi. Suivre les routes du Zanskar est une épreuve réservée aux aventuriers qui ne craignent pas de vivre des situations extrêmes !

Les lacs du Ladakh

On ne repart pas du Ladakh sans le souvenir du reflet de l’Himalaya dans ses lacs aux eaux salées. Les lacs d’altitude au Ladakh sont nombreux : Tso moriri, Pangong, Tso kar. Ils sont alimentés par la fonte des glaciers environnants. Ce sont des écosystèmes importants dans la région et le lieu propice pour observer la grande variété d’oiseaux vivant à leurs abords. 

Le lac Tso Moriri ou « lac de montagne », se situe au sud-est du Ladakh à une altitude de 4 522 m ce qui en fait le plus grand des lacs de haute-altitudes. Il est l’un des plus beaux lacs du Ladakh, autour une terre vierge de plaine aride avec les hautes montagnes enneigées se reflètent dans ses eaux limpides. Il est placé sur le plateau de Changtang une zone humide dont les environs sont protégés. L’accès au lac est limité à l’été. Celui-ci est entouré de pics atteignant pour certains plus de 6 000m, il est le lieu de passage pour les communautés pastorales. Au l’alentour on croise aisément bon nombre de yaks, chevaux, moutons et chèvres, car les éleveurs de Changpa se servent de ses terres comme d’un pâturage. C’est aussi un lieu idéal pour l’observation des oiseaux. 34 espèces vivent aux bords du lac. Sur la rive ouest du lac, le monastère de Korzok fondé au milieu du XIX ème s attire touristes et pèlerins.

Le lac Pangong ou Pangong Tso, « lac de haute prairie » est situé dans l’Himalaya, à une altitude d’environ 4 250 m.

Il s’étend à l’est du Ladakh à cheval entre l’Inde et Tibet. Les deux tiers de sa longueur sont en territoire tibétain. Auparavant alimenté par le Shyok un affluent de l’Indus, il l’est aujourd’hui plus que par deux ruisseaux dû à la construction de barrages en amont. En hiver, il gèle complètement bien que son eau soit salée. Le lac possède une riche biodiversité. Il est le lieu de reproduction d’une grande variété d’oiseaux migrateurs tel que l’oie à tête barrée et les canards brahminis. Les alentours du lac sont habités par bon nombre de mammifères comme le kiang (âne sauvage) et la marmotte. Pour se rendre au lac, il faut compter 8h de route de montagne pas toujours simple depuis Leh. L’accès au lac pour les touristes est possible entre mai et septembre sous condition d’un permis de passage valable 7 jours et non renouvelable. Il est un point de départ idéal pour faire de la randonnée, du camping et allumer un feu sous le vaste panorama d’un ciel étoilé.

 

Tso Kar est le plus petit mais le plus haut des trois lacs alpins du Ladakh. On l’appelle aussi lac Blanc en raison des quantités de sels qui se déposent sur ses rives. Il est également réputé chez les amateurs d’ornithologie, car les marais entourant le lac abritent plusieurs espèces d’oiseaux rares comme la grue à cou noir. Elles viennent à Tso Kar pour pondre leurs œufs. La vue de l’oiseau survolant le lac sur fond de plaines et montagnes enneigées est un spectacle magique. On y retrouve aussi d’autres espèce comme la gazelle tibétaine, le loup tibétain, le kiang ou encore la marmotte. Les ladakhis de cette zone gagnent pour beaucoup leur vie en ramassant le sel sur les rives du lac.

Les belles nuances de couleur bleue de ses trois lacs, les paysages pittoresques, la faune et la flore donnent aux lacs du Ladakh une sensation extrêmement romantique, le genre de destination qui émeut.

Rivière Indus

L’Indus ou Senge Khabab en tibétain signifie littéralement « qui sort de la gueule du lion ». Il fait partie des fleuves sacrés en Inde. Le fleuve prend sa source dans la partie tibétaine de l’Himalaya puis coule en direction du sud-ouest. Il traverse les paysages indo-pakistanais sur plus de 3 000 km de long. Le cours de l’Indus est en grande partie montagnard. On le retrouve en longeant la bordure nord du Ladakh avant qu’il ne traverse le nord-ouest du Cachemire. Cette section est une partie sèche et traverse les paysages de steppes froides. Les montagnes notamment le Karakoram, reçoivent suffisamment de neige pour former d’imposants glaciers qui nourrissent ensuite ses affluents. L’Indus passe ensuite au sud du Karakoram puis dans la plaine du Penjab et du Sind avant de se jeter dans la mer d’Oman. Il est le principal apport d’eau douce du Pakistan.

 

La croissance de la population, la pêche et l’augmentation de la production de déchets domestiques et industriels entrainent des répercussions sur la santé et la propreté du fleuve. La faible réglementation et le manque d’application des politiques environnementales ne contribuent pas à l’amélioration de la situation. Malgré les tentatives du gouvernement indien d’interdire les sacs en plastique non biodégradables. Ces efforts se heurtent à la résistance des entités de fabrication. Il est le second fleuve le plus pollué par le plastique de la planète.

La pollution du fleuve et l’activité industrielle à ses abords entrainent une augmentation de la température de l’eau, mais aussi sa contamination dû au rejet de produits et pesticides. Cette pollution impact directement l’écosystème et la biodiversité d’origine du fleuve. Ainsi que sa capacité à fournir de l’eau potable. On peut prendre l’exemple des dauphins d’eau douce (le Dauphin de l’Indus ou plataniste ) en danger critique d’extinction.

Il ne reste aujourd’hui que 1 000 individus de l’espèce dans le fleuve. L’espèce continue de disparaître peu à peu dû aux constructions humaines (barrages, canaux…) et à la pêche. Aujourd’hui grâce aux efforts combinés de l’UICN (Union International de la Conservation de la Nature), des autorités indiennes et des pêcheurs leurs nombres tend à se stabiliser.

L’indus est donc un fleuve majeur tant pour l’économie indienne que pour la vie qu’il représente. En effet, celui-ci est à la fois le pilier de la richesse industriel et agricole indienne notamment pour la région du Penjab. Il est aussi une source d’eau potable et de biodiversité fragile qu’il est nécessaire de préserver.

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