PORTRAITS

Toute l’année, nous suivons des voyageurs au long cours. Nous en rencontrons certains en voyage, d’autres chez nous. Et c’est toujours l’occasion de partager nos découvertes et notre passion pour le voyage et l’aventure.

Jacqui et sa Enfield: 7 ans de voyages à moto !

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Jacqui Furneaux est une de ces aventurières modernes. Elle a quitté le Royaume-Uni en 2000, à 50 ans, avec un ticket d’avion pour l’Inde et sans aucun plan en tête ! 

Une Royal Enfield Bullet et 20 pays plus tard, elle raconte 7 ans de voyages, de rencontres et de péripéties passionnantes sur la route !

Jacqui et son Enfield !

Comment est née votre idée de voyage ?

Je suis une personne qui s’est mise à voyager « par accident »… !

Ce n’était ni un rêve d’enfant, ni un voyage initiatique (même si c’en est finalement devenu un). Je n’allais pas non plus rendre visite à un ami, à cette époque, seule une personne m’inspirait. Je suivais mon coeur.

J’ai rencontré un Hollandais qui m’a invitée à acheter une Royal Enfield 500cc comme lui et à le rejoindre en Inde. 

Bien que j’aie toujours aimé les vacances en famille, c’était un changement de vie complet et totalement imprévu.

le road trip de Jacqui Furneaux

Comment avez-vous préparé votre voyage à moto ?

Hendrikus, l’Hollandais que je ne connaissais pas depuis très longtemps, avait déjà voyagé en Inde avec sa Royal Enfield, donc c’est lui qui m’a guidée.

J’ai juste lu le livre de Ted Simon « Jupiter’s Travel » qu’il m’avait recommandé.

Après avoir obtenu mon visa pour l’Inde, j’ai préparé ce dont je supposais avoir besoin, et décidé que je m’occuperai de tout le reste une fois arrivée là-bas.

Je n’avais pas de maison « à moi », donc j’ai emballé mes affaires dans des cartons, les ai répartis dans les greniers de mes amis, dis au revoir à mes amis et à ma famille et ai acheté un aller-simple du Royaume-Uni vers l’Inde !

Jacqui Furneaux

Quel était  votre itinéraire ?

Je n’en avais pas ! C’était tellement agréable de ne pas avoir à prendre de décisions pour une fois.

J’avais passé toute ma vie à prendre des décisions et à avoir les yeux rivés sur ma montre. Hendrikus aimait bien être celui qui était responsable, et j’étais heureuse de pouvoir simplement le suivre.

Il était drôle et très aventurier. Je l’étais aussi, et je ne me plaignais pas jamais quand il choisissait des repas vraiment bas-de-gamme, des hôtels sinistres, et l’entretien constant des motos.

C’était tellement beau de pouvoir se balader au milieu des rues silencieuses de l’Inde rurale.

Ça, c’était la première partie mon trip, avec Hendrikus. Et une chose en entraînant une autre, je me suis retrouvée à rider avec ma Royal Enfield jusqu’au Royaume-Uni, pendant plus de 7 ans et 20 pays !

J’aimais le fait de ne pas avoir d’objectif, tout devenait une surprise !

Le road trip de Jacqui Furneaux

Qu’est-ce que ça change de voyager à moto ?

« Well! » quelle révélation ça a été ! Les vacances en famille, aussi charmantes soient-elles, ça rimait toujours avec se balader en voiture ou rester pendant une semaine au même endroit. 

Voyager à moto offre un meilleur point de vue sur…tout! Même les odeurs, vous les ressentez mieux. En Inde, vous pouvez presque sentir la chaleur ! 

Je n’avais pas spécialement choisi d’avoir une Enfield Bullet. Hendrikus avait déjà voyagé avec une Royal Enfield, et m’avait convaincue que c’était un bon choix.  

Et effectivement, mon Enfield peut supporter suffisamment de bagages, et me promener sur différents terrains, des routes de montagne escarpées aux autoroutes.

J’ai beaucoup back-packé, mais j’aime l’indépendance que permet le voyage à moto

La Royal Enfield de Jacqui sur toutes les routes!

Ce qui vous a le plus surprise ?

La convivialité et la générosité, des gens dont on nous dit de se méfier partout ailleurs dans le monde.

J’étais aussi assez surprise d’avoir pu le faire seule. Et de toujours pouvoir.

7 ans de rencontres

Votre plus belles rencontres ? 

Je voyageais depuis environ 6 ans, et me dirigeait vers chez moi. J’étais dans un petit village au Mexique, et une petite fille m’a guidée par la main pour voir le miracle local, une représentation de la Vierge Marie.

Cette statue représentait tout pour elle, alors que moi, j’avais vu tellement de choses. Ça a tout ramené en perspective sur ce qui était important.

Votre plus belle galère ? 

Facile ! Il y a eu deux voyages en mer pour lesquels mon Enfield et moi étions sur des petits bateaux. Le premier, c’était de la Malaisie vers l’Indonésie. Le second, de la Colombie vers le Panama.

Les deux ont été absolument terribles, et j’ai encore des frissons rien qu’en y repensant.

Sur la route...

Votre meilleur souvenir ? 

Il y en a tellement, mais il y en a un qui me vient à l’esprit. C’était pendant que j’étais à Java. J’étais assez haut dans les montagnes, il pleuvait et faisait froid. La moto n’avançait pas bien et j’en avais marre.

Je suis arrivée dans une ville et j’ai pris une chambre dans la première guest house que j’ai croisée. J’ai déchargé la moto et je me suis effondrée sur le lit, désespérée.

Je ne me suis finalement relevée que pour aller dans la salle de bain.

Quand j’ai ouvert la porte, de la vapeur en est sortie, et j’ai réalisé que de petites marches m’amenaient directement à mon propre grand bain de source chaude, privé !

Tout d’un coup, le monde est redevenu merveilleux. Je m’étais en fait arrêtée dans une ville thermale !

Quel est l’objet que vous avez emporté qui ne vous a jamais servi ? 

Aucun. Après 7 ans sur la route, tout ce qui n’était pas utile était largué !

J’avais quand même quelques petits luxes : un walkman avec des cassettes, des lettres de ma mère et de mon frère, et des photos de ma fille.

détour par l'Australie

Quel serait votre prochain road trip à moto ?  ? 

J’avais planifié un voyage aux Etats-Unis avec quelques amis, mais tous les voyages ont été stoppés net avec le coronavirus. J’espère que c’est juste reporté, et pas annulé.

J’aimerai aussi retourner en Australie, un de ces jours.

Pour suivre les aventures de Jacqui, rendez-vous sur son site, sur son Instagram @Jacqui.furneaux et sur son Facebook !

Vous pouvez également acheter son livre “Hit the Road, Jac! Seven years. Twenty countries. No plan.”, sur Amazon, Kindle et Audible.

Jacqui Furneaux en 2017

Par : Jacqui Furneaux (traduction par l’équipe Mono 500)
Crédits photos : Jacqui Furneaux

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